RETIREMENT PARTY // Runaway Dog
LABEL : Counter Intuitive Records
Après Ratboy et Beach Bunny, voilà un autre groupe de Chicago qui selon moi mérite un petit peu plus d’attention.
C’est à l’occasion de “Runaway Dog”, leur second album, que je me suis plongé dans leur univers teinté d’émo, de pop punk et parfois même de math rock.
Sorti l’année dernière, mes oreilles un peu trop curieuses s’étaient jetées sur ces 10 titres de Retirement Party après avoir gardé en tête un simple post de Specialist Subject Records sur instagram à l’occasion de leur “Picks of the week”.
“Somewhat literate” était présenté par Erica Freas, “Runaway dog” est donc sorti quelques mois après.
Bloqué dans ma tête.
C’est assez rare qu’un album me fasse cet effet, ça arrive au maximum 4 fois dans l’année, si la chance est avec moi. Je parle bien de quelque chose que je trouve parfait, d’un bout à l’autre, dans son entièreté.
“Runaway dog” était déjà dans mon top des sorties 2020, mais à chaque écoute, tout est encore plus convaincant, et maintenant, il devrait se retrouver tout en haut de la liste.
Qu’est ce qui m’a convaincu, et pourquoi je suis resté scotché sur ce groupe ?
Dans un premier temps, c’est la voix de Avery Springer qui m’a retenu, qui sort des mélodies de manière complètement nonchalante sur des riffs mélancoliques et cela correspond parfaitement à ma personnalité, et à la personne que je suis devenu, au fil des années.
Mes lignes sont vérifiables dès l’écoute de la piste qui donne son nom à l’album, et qui est située en première position pour ouvrir le bal.
On est vraiment dans l’émo propre aux sorties de Counter Intuitive Records, mais les guitares lead ont des sonorités différentes, qui donne finalement à Retirement Party une place particulière dans ce qui se fait dans le genre.
Comme écrit précédemment avec mon ressenti face à leur musique, et comme évoqué dans “Fire Blanket”, Retirement Party prend son temps dans ce qu’ils nous présentent ici et propose donc un album d’une qualité à souligner :
“I’m doing well, thanks for asking how bout yourself?
we’ll keep our burdens on the shelf this time, but I appreciate the courtesy
do you have the time? no rush here what’s on your mind?”
L’ambiance est triste et chaleureuse, voilà pourquoi je replonge tout le temps dedans, la tête la première.
Confidences, contemplation et réflexions, chaque morceau est un livre ouvert, ou l’effort d’écrire la plus belle page, remplie d’émotions à en faire baver l’encre a été respecté du début à la fin.
Je vous conseille d’écouter l’enchaînement Old Age/Fire Blanket/ No Tide si vous n’avez jamais écouté Retirement Party, en précisant que Old Age ne définit pas vraiment le son du groupe. On est dans un moment beaucoup plus calme, mais qui vient sublimer la tracklist.
La face B n’est pas moins efficace, avec “Ebb” qui vient ralentir le tempo, chose qui se fera encore plus par la suite, de manière progressive avec l’excellente ‘Better Off Now” et la ballade indie rock “Wild Boyz” pour clôturer l ‘album.
— Arno